ANNE-CECILE LE BORGNE

ne me laisse pas tomber, banc public, 2009
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travail autour du jeu dans l'espace public, comment interagir, se rencontrer.
Détourner le mobilier urbain pour créer une situation inhabituelle.
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étude, dessin, fabrication d'un prototype.
médium / béton / métal
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Deux personnes se retrouvent sur un banc public, 
l’un est au bout à droite, 
l’autre, au bout à gauche, ils ne se parlent pas ; c’est comme ça. 
Un banc vide, 
le premier s’assoit, 
le deuxième s’assoit le plus loin possible du premier ; c’est comme ça. 
 
Comment pousser les gens à se rapprocher ?
 
Un banc à bascule, 
un banc qui semble tout à fait banal, 
un banc semblable aux autres venant se fondre dans le décor urbain. 
Un banc pourtant plus court, 
Il invite au rapprochement. au contact physique.
on l'habite à deux. un appel à l'autre. une ouverture vers l'autre.
seul(e). il révèle un vide. à combler. une place à prendre.
 
J’ai travaillé la forme du banc sur l’image d’une balançoire, entrainant un jeu, je m’assois, tu t’assois, on essaie de se stabiliser, je descends, tu montes, je monte, tu descends. Le jeu amène une complicité entre les deux utilisateurs. Le plus lourd des deux impose à l’autre de rester en hauteur et l’invite par la même occasion à glisser vers lui. Il fait référence au jeu amoureux, à la parade amoureuse. Le  jeu permet en effet de mettre à distance la réalité et le quotidien en même temps qu’il les rapproche. Il permet de penser les nombreux glissements de la réalité à la fiction. Se retrouver dans une situation nouvelle, fictionnelle et pourtant qui fait bien partie d’une réalité. 
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